Les maladies héréditaires chez le chien se comptent par centaines. Si nombre d’entre elles sont rares, quelles sont les plus fréquentes pouvant affecter votre chien ? Congénitale, génétique ou héréditaire, quelle différence ?
Quelle différence entre maladie génétique et maladie congénitale ?
Prédisposition raciale, héréditaire, génétique et congénitale sont des termes souvent utilisés comme synonymes. Pourtant, chacun d’eux désignent des pathologies dont l’origine et l’expression diffèrent considérablement. Chez le chien, quelle est la différence entre maladie héréditaire et maladie congénitale ?
Qu’est-ce qu’une maladie génétique ?
Une maladie génétique est un problème de santé causé par au moins une anomalie dans le génome du chien. Quand ce gène anormal est transmis à la génération suivante, on dit que l’affection génétique est héréditaire. En d’autres termes, cette maladie génétique fait partie de l’héritage transmis par les parents. Un test ADN permet de déterminer si les chiots sont porteurs ou non de cette anomalie génétique.
Une maladie génétique n’est pas toujours héréditaire car elle peut être causée par la mutation spontanée d’un gène.
Qu’est-ce qu’une maladie congénitale ?
D’un point de vue étymologique, le mot « congénital » signifie « né avec ». Une maladie congénitale est donc une affection avec laquelle le chiot naît. L’animal peut en présenter les symptômes dès la naissance ou ne les développer que des années plus tard.
La cause peut être :
- génétique : la transmission de la maladie congénitale héréditaire se fait par les gènes d’au moins l’un des deux parents ;
- acquise : la maladie est causée par un élément externe comme l’exposition à des pesticides ou à des produits toxiques.
Une maladie congénitale peut donc être héréditaire, mais ce n’est pas systématique.
Qu’est-ce qu’une prédisposition raciale chez le chien ?
Certaines races canines présentent un risque accru de développer tel ou tel problème de santé. On parle alors de prédisposition raciale.
Pour autant, tous les chiens de cette race ne souffrent pas nécessairement de cette pathologie, qui plus est, pas avec la même sévérité. Enfin, un chien dont la race ne présente pas de prédisposition particulière peut tout de même en souffrir.
Par exemple, le poméranien, le yorkshire terrier et le chihuahua présentent une prédisposition à la luxation des rotules. Pour autant, un berger allemand peut également en être atteint.
Les maladies héréditaires le plus fréquentes chez le chien
Les maladies héréditaires dont peuvent souffrir les chiens sont très nombreuses. Quelles sont les plus courantes ? Quelles sont les races les plus affectées ?
Abiotrophie cérébelleuse
L’abiotrophie cérébelleuse (CA) est une maladie neurologique se caractérisant par une dégénérescence prématurée des cellules du cervelet du chien. Aussi nommée dégénérescence cérébelleuse, cette pathologie ne provoque pas de souffrance chez l’animal. En revanche, la qualité de vie de ce dernier est considérablement altérée et se dégrade avec le temps.
A ce jour, aucun traitement ne permet de soigner l’abiotrophie cérébelleuse. Cette dégénérescence est héréditaire chez certaines races. Parmi celles-ci, le caniche nain, le border collie, le finnish hound, le bouvier bernois, le beagle ou encore le Jack Russell Terrier.
Cataracte
La cataracte est une pathologie de l’œil correspondant à une opacité du cristallin. La vision est altérée. Les formes les plus sévères provoquent la cécité de l’animal.
La cataracte est un problème de santé fréquent chez les chiens âgés. Toutefois, cette affection peut également avoir une origine héréditaire. Parmi les races présentant un risque important, le shar-peï, l’épagneul breton, le golden retriever, le yorkshire ou encore le Cavalier King Charles.
Atrophie rétinienne progressive (ARP)
La dégénérescence rétinienne progressive ou atrophie rétinienne progressive (ARP) chez le chien est une pathologie génétique. Cette maladie héréditaire de la rétine est portée par un gène récessif. Pour que votre animal de compagnier développe l’ARP, il faut donc que ses deux parents soient également porteurs du gène.
L’ARP est un problème de santé fréquent et commun à nombre de races canines telles que l’akita inu, le caniche nain, le golden retriever, le yorkshire terrier, le cocker anglais ou encore le setter irlandais.
Dysplasie de la hanche ou du coude
Qu’elle soit du coude ou de la hanche, la dysplasie est une anomalie de développement de l’articulation. Si des facteurs externes peuvent déclencher ou aggraver cette affection, son origine est principalement génétique.
Cette maladie héréditaire est fréquente chez les chiens de grande race comme le Saint Bernard, le bouvier bernois, le mastiff, le boerboel, le berger allemand, le golden retriever ou le basset hound.
Myélopathie dégénérative
La myélopathie dégénérative se caractérise par une dégénérescence de la moelle épinière de l’animal àde compagnie. Même si l’on suspecte l’influence de facteurs externes, cette maladie dégénérative trouve vraisemblablement son origine dans la transmission d’un gène muté.
Le berger allemand, le welsh corgi, le bouvier bernois, le golden retriever ou encore le kerry blue terrier figurent parmi les races souffrant fréquemment de la myélopathie dégénérative.
Maladie de Von Willebrand
La maladie de Von Willebrand est une anomalie héréditaire de la coagulation sanguine chez le chien. Cette maladie génétique hémorragique présente des formes plus ou moins sévères selon la race.
Ce trouble affecte plus particulièrement le dobermann, le caniche, le golden retriever, le berger allemand, le bouvier bernois ou encore le manchester terrier.
Syndrome brachycéphale
Plus communément appelé syndrome brachycéphale, le syndrome obstructif des voies respiratoires supérieures est propre aux races brachycéphales. Il s’agit des chiens dont la face est aplatie comme le carlin, le bulldog anglais, le bouledogue français, le boston terrier, le pékinois, le shar-peï, le Cavalier King Charles ou encore le shih-tzu.
Ce problème de santé est non seulement congénital, mais également héréditaire. Il se traduit par des ronflements, une difficulté à respirer, une intolérance à l’effort et à la chaleur.
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d’origine congénitale ou héréditaire. Des tests génétiques existent pour certaines maladies. Avant d’adopter un animal, demandez à votre éleveur si les parents de votre futur chiot ont été testés.
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